Tal Ben-Shahar est « professeur de bonheur ». Ancien d'Harvard - son cours sur le bonheur a été l'un des plus fréquentés de l'histoire de la prestigieuse université - il est aujourd'hui conférencier et auteur de nombreux livres de psychologie positive.
1) Votre bonheur dépend de vous, mais pas seulement !
En moyenne, on considère que 50% est génétique, 10% dépend de circonstances extérieures et 40% de nos choix individuels. Par choix, il faut comprendre les petites et grandes décisions que nous prenons dans notre vie. Notre choix de carrière, mais aussi comment on respire, on se positionne, quel regard on porte sur les évènements, etc. Autant de micro-choix quotidiens qui ont un impact non négligeable.
2) Savoir ne suffit pas
Tous les jours, des études tombent sur les bienfaits du sport ou d’une alimentation équilibrée. Faire du sport permet ainsi de libérer de la sérotonine et de la dopamine, deux neurotransmetteurs qui influent sur l’humeur. Mais on ne suit pas les recommandations pour autant ! Contrairement à ce que pensaient des philosophes comme Socrate, savoir ne suffit pas pour amorcer un changement.
3) La répétition est la clé.
Le fait de se brosser les dents matin et soir est un rituel qui n’exige pas des prouesses d’autodiscipline. Eh bien, c’est cette même démarche que nous devons adopter si nous voulons apporter un changement dans notre vie. Quels sont les rituels que vous aimeriez introduire et qui vous rendraient plus heureux ? Ce peut être faire du sport, méditer un quart d’heure tous les matins, aller deux fois par mois au cinéma, sortir avec votre conjoint…
Quand vous aurez défini vos rituels, inscrivez-les dans votre agenda et entreprenez de les accomplir. C’est seulement par un processus de répétition que le changement peut s’amorcer. Par exemple, pour devenir plus reconnaissant, il faut s’atteler tous les jours à exprimer sa gratitude. Le bonheur s’apprend par la répétition, exactement comme le piano.
4) 30
C’est le nombre de jours nécessaires pour que s’installe une nouvelle routine. Ce n’est, par exemple, qu’après un mois de pratique qu’une activité sportive devient une vraie habitude.
5) Nous avons besoin de rappels.
Pour garder votre objectif à l’esprit, trouvez un petit objet qui fera office de pense-bête pendant une semaine ou un mois. Personnellement, je porte un bracelet pour me rappeler d’être plus à l’écoute de mes enfants. J’ai été stressé par mon travail ces derniers mois, du coup ce bracelet est là pour m’appeler à plus de bienveillance.
6) Les bienfaits de la méditation.
Méditer tous les jours modifie la manière dont notre cerveau marche. On devient plus ouvert, on est plus réceptif aux émotions positives.
7) Le succès ne mène pas au bonheur.
Beaucoup de personnes pensent que le succès financier ou professionnel leur apportera le bonheur. Or, ce n’est pas le cas. Un chercheur a interrogé des professeurs juste avant qu’ils sachent si le comité de leur université leur attribuait ou non un poste permanent. Tous pensaient qu’ils seraient heureux pour le reste de leur vie s’ils obtenaient ce poste et qu’ils seraient dévastés pendant très longtemps s’ils échouaient. Verdict six mois plus tard ? Ceux qui étaient heureux avant ont continué à l’être qu’ils aient réussi ou pas. Ceux qui étaient malheureux le sont restés. Le succès n’a eu en effet sur eux que des effets temporaires.
8) Un bonheur à géométrie variable.
Pour certains, le bonheur se situe dans leur carrière, pour d’autre ce sera dans la famille ou dans le bénévolat. Tout dépend du sens que vous voulez donner à votre vie. Une chose est sûre : le bonheur, ce n’est pas être heureux en permanence. Si vous cherchez cela, vous courrez vers votre malheur.